2.

Question 2
Quels sont les différents acteurs de la mondialisation évoqués dans le livre ?


Le concept de la  mondialisation se définit comme une internalisation globale du monde à travers un accroissement des échanges, et une disparition théorique des frontières, le libre-échange. Les ressources, biens et services sont produites dans un pays et directement exportées dans plusieurs autres pays : entre temps, elles peuvent être modifiées ou transformées. La révolution des porte-containers, par exemple, est un symbole de cette mondialisation avec l'accélération et le transport plus faciles de façon globale. Les flux, qu'ils soient informatifs, matériels ou immatériels sont toujours plus rapides et encore plus nombreux. La mondialisation est un processus auquel il est impossible d'échapper, à moins d'avoir une économie complètement fermée, comme en Corée du Sud.

Le coton est donc un produit qui subit les effets de la mondialisation, et plusieurs acteurs sont à l'origine de ce phénomène. Ils sont ainsi énumérés par ordre décroissant d'influence :

1. Les firmes multinationales (FMN)
Elles se définissent comme les entreprises qui possèdent au moins une filiale à l'étranger.

Même si elles ne jouent pas un rôle essentiel (voire superficiel) dans la production de base du coton, quand il s'agit du sujet de la mondialisation, on ne peut ignorer le rôle d'une firme multinationale. Elles jouent un rôle primaire et sont essentielles à la mondialisation. Ce sont ces entreprises-là qui sont à la base des délocalisations et de la division internationale du processus de production. En effet, avec l'apparition de ces firmes, sont apparues le concept de division : on exporte la partie de la production qui intéresse dans un pays qui produit pour moins cher, ou bien l'approvisionnement chez des pays qui produisent déjà le coton.

La mondialisation repose donc directement sur ces firmes : elles sont à l'origine à la recherche des pays qui leur procureront les meilleurs avantages. Une firme peut donc compter sur la fabrication du coton aux États-Unis, ou alors en Afrique, et caricaturalement, dans le monde entier puisque le coton est une fleur facile à produire, un des besoins rares étant la chaleur, par exemple.
De façon schématique, la firme multinationale possède un siège social, qui est un centre décisionnel : ce siège permet de réunir les personnes situées à un haut niveau dans la hiérachie de l'entreprise. Les filiales se déclinent ensuite dans plusieurs pays. Ainsi, Louis Dreyfus, multinationale de négociation est présente dans 53 pays : des pays développés, la plupart du temps consommateurs de coton ("pur" ou "transformé"), afin de revendre le coton provenant des pays producteurs.

Ainsi, les FMN représentent l'élément de lien, d'échange du coton entre les pays producteurs, les « transformateurs » et les pays consommateurs, car elles sont à l'origine des négociations, des échanges et des transports de matière. Elles possèdent un espace économique complètement indépendant des États, d'où leur capacité à fonctionner dans le monde entier, avec des frontières qui s'effacent peu à peu.

2. Les producteurs de coton
Il convient ensuite, logiquement, de placer les producteurs de coton en seconde position. Néanmoins, ils viennent après les firmes multinationales car à l'origine, la production de coton est essentiellement locale : c'est plus tard, avec la naissance des grandes marques de textile que les exportations tendent à devenir plus importantes. En effet, la production de coton est tout d'abord, comme l'agriculture, vivrière : elle permet de faire subsister un producteur et sa famille, ou une nation. A la base, les premiers producteurs de coton situés en Afrique de l'Ouest au Mali sont des paysans qui le font pour survivre et générer de l'argent pour eux-mêmes. Il serait illogique d'ignorer les producteurs comme étant "dispensables" dans la mondialisation. En revanche, les producteurs eux-mêmes ne sont pas nécessairement directement intégrés au processus : c'est des organisations ou des institutions qui vont contribuer aux exportations et à la revente du coton au monde entier.

3. Les États et autres institutions
Prenons l'exemple de la Compagnie d'État Malienne pour la Production du Textile (CMDT), au Mali : cette organisation achète le coton aux producteurs et se charge de le revendre a qui veut en acheter. La CMDT dépend de l'État malien, donc les bénéfices tirés de la revente de coton à l'étranger contribuent directement à la santé du pays, et de façon plus relative, des producteurs.
D'un point de vue plus financier, les organisations et institutions boursières sont une conséquence directe de la montée en puissance des FMN. Le coton est ainsi une ressource cotée en bourse et qui possède un cours, afin de déterminer à quels moments il est favorable ou non d'en acheter. Wall Street, place boursière new-yorkaise permet par exemple de regrouper les échanges du coton au niveau financier. 
D'un point de vue commercial, on ne peut ignorer l'Organisation Mondiale du Commerce, qui regroupe plus de 150 pays dans le monde aujourd'hui : les pays producteurs-exportateurs de coton, les pays acheteurs et autres en font la plupart du temps partie. Ainsi, la plupart des États participent à l'agrément du libre-échange, et ne font que renforcer la mondialisation.

Le coton est donc une autre ressource qui permet aux États de s'intégrer à l'économie et à l'activité mondiale. Puisque les producteurs se spécialisent dans cette production, quand d'autres se spécialiseront dans des catégories bien variées, les exportations permettent de se créer une véritable clientèle qui sera fidèle aux producteurs, car ils ne disposent parfois pas de cette ressource chez eux. Cependant, ces échanges ne sont pas nécessairement bien régulés, d'où la présence d'un autre type d'organisations...

4. Les Organisations Non Gouvernementales (ONG)
On pourrait synthétiser la finalité des ONG par un objectif précis : l'égalité. Ceci serait néanmoins bien trop réducteur, mais on constate que les ONG convergent souvent vers cet objectif, ou des variantes. Leur objectif est de prodiguer, par exemple, aux producteurs des conditions de production, de revente et d'obtention de bénéfices optimale. Pour l'exemple du coton, on retrouve le plus souvent des organisations et syndicats destinés aux producteurs : ce sont eux qui sont parfois victimes des injustices, et obscures conditions des échanges mondiaux, qui tendent à être trop peu régulés. Leur fonctionnement est basé sur le fait qu'elles ne sont aucunement liées à l'État, ce qui leur permet de défendre leurs propres intêrets et atteindre les consommateurs sans que leurs points de vue soient déformés par les institutions nationales. 

Des ONG concernant le coton sont ainsi présentes en Égypte, ou bien, on peut citer le National Cotton Council aux États-Unis qui lutte pour que les producteurs continuent à bénéficier des subventions de l'État américain. 

D'autres acteurs participent ainsi à la mondialisation du coton, comme les laboratoires de recherche, qui contribuent à faciliter la production cotonnière, mais elles sont moins essentielles à la mondialisation dans la mesure où le processus peut subsister sans leur influence.